Une analyse critique des forces qui s'opposent farouchement au régime de
Biya et au système imposé par la France aujourd'hui montre que ce sont des gens
qui ne se sont jamais laissés compromettre par le système camerounais, un
système qui est composé de ceux qui n'ont joué aucun rôle, que ce soit
totalement ou partiellement, dans la cause de la libération du Cameroun du
colonialisme (que ce soit en tant que libéraux,
modérés ou radicaux), et leurs suzerains français dont le plan de match
est de dépouiller le Cameroun de ses ressources. Ce système néocolonialiste qui
entraîne le Cameroun dans l'abîme encourage le pillage par les élites de
l'establishment politique qui ne sont que des mercenaires travaillant contre le
peuple camerounais. Ce sont des compradores en soi qui ont pris le pays en
otage, même l'ethnie ou les ethnies auxquelles ils s'identifient.
Curieusement, les forces engagées dans la cause du démantèlement de ce
système anachronique, à un moment ou à un autre, ont été associées à
l'historique Front social-démocrate (FDS) de 1990-1997 dont les rangs avaient
été gonflés par les civistes-nationalistes du pays, autrement appelés
kamérunistes ou nationalistes syndicaux. Ils étaient associés. Soit, en tant
que partis travaillant avec le SDF dans la Coordination des partis d'opposition
de 1991-1992, l'Union pour le changement de 1992-1993 (composée de partis qui
ont soutenu John Fru Ndi du SDF lors de l'élection présidentielle de 1992). Ce
sont les défenseurs du « Nouveau Cameroun » qui tenaient pour sacrés les
véritables objectifs de réunification et d'indépendance pour lesquels les
patriotes historiques du pays se sont battus et sont morts, et pour lesquels
ils ont conduit le peuple à voter lors du plébiscite de 1961 dans le Southern
Cameroons britannique. Ces défenseurs étaient les héritiers des dirigeants
historiques du Cameroun tels que Martin Paul Samba, Rudolf Duala Manga Bell,
Ruben Um Nyobe, Felix Moumie, Albert Kingue, Ernest Ouandie, Ndeh Ntumazah,
Albert Mukong, Robert J.K Dibongue, etc.
Aujourd'hui, où sont les enfants de
l'historique SDF de 1990-1997, un parti national, civivo-nationaliste à
proprement parler, à l'époque qui recueillait plus de 70 % du soutien
populaire au Cameroun en 1997, un parti où l'idéologie du kamérunisme était
dominante à l'époque, un parti qui était soutenu par la majorité de ses
militants, partisans et sympathisants qui étaient les héritiers de l'UPC
historique et considéraient le SDF à l'époque comme le parti portant l'étendard
de la cause pour achever la libération inachevée du Cameroun du colonialisme et
du néocolonialisme dans une feuille de route qui conduirait à l'union
économique et à l'intégration politique de l'Afrique ?
Certains disent que le SDF s'est égaré en 1997 et s'est suicidé
politiquement en 2002, de sorte que la faction kaméruniste dominante en son
sein a trouvé le parti inconciliable, et a donc abandonné le SDF, laissant
ainsi les factions qui voulaient un Cameroun du Sud indépendant (Cameroun
anglophone), un retour à la Fédération du Cameroun de 1972 avec le système
toujours en place. et la faction qui
était pour la collaboration avec le système et une part du gâteau national,
pour devenir dominante dans les FDS.
Où en sont ces anciennes factions des FDS aujourd'hui, et quels sont leurs
rôles dans cette quatrième phase de la lutte camerounaise pour démanteler le
système anachronique imposé par la France ? Où en sont-ils dans cette volonté
de fonder le « Nouveau Cameroun » auquel tous les groupes du pays peuvent
s'identifier ?
Les réponses résident dans l'identification des
différentes forces au sein de l'historique SDF de 1990-1997 :
1.
Le premier groupe est celui des Kamérunistes, autrement
appelés Union-Nationalistes du Cameroun. Ils sont constitués de la
·
Les syndicalistes-nationalistes, qui ont quitté les FDS
détournées, sont toujours contre le système et sont toujours engagés dans la
lutte. (Notre type).
· Les nationalistes
syndicaux qui sont toujours dans les FDS détournés et qui constituent
essentiellement un groupe futile.
· Les
syndicalistes-nationalistes qui ont abandonné la lutte et sont en léthargie
politique ou dans les limbes politiques (la majorité).
· Les
syndicalistes-nationalistes qui sont maintenant en train d'éponger le système
sous l'illusion qu'ils récupèrent ce qu'ils ont perdu dans la cause ou qu'ils
obtiennent leur propre part du gâteau national (la minorité et les traîtres).
·
Les nationalistes syndicaux qui ont quitté le SDF, mais
se sont retirés dans des causes plus étroites comme le SCNC, dans des objectifs
provinciaux comme le SDF---région du Nord-Ouest, et des tranchées ethniques
comme Bamileké, Beti-Fang, Bassa, Duala etc. (Ntemfac Ofege du SCNC etc.)Entreprises.
· Les militants du SDF qui
n'ont peut-être jamais été des nationalistes syndicaux, mais qui sont toujours
dans le SDF et en même temps se sont retirés dans des causes plus étroites ou
défendent ouvertement les causes étroites qu'ils ont toujours eues à cœur,
comme le SCNC ou l'Ambazonie (Carlson Anyangwe, Boh Herbert, Ebenezer, Akwanga,
etc.)
2.
Le deuxième groupe est composé de ceux qui sont toujours
dans les FDS qui n'ont jamais été des nationalistes syndicaux mais dont les
principales préoccupations étaient leur ethnie ou leur région. Ce sont surtout
les ethno-fascistes, les chauvins ethniques qui, comme Paul Biya et sa cabale
tribale, utilisent les gens avec lesquels ils partagent des racines pour leurs
avantages personnels ou utilisent des ethnies qui, comme la majorité dans
toutes les autres ethnies du Cameroun, sont pour le « Nouveau Cameroun ».
3.
Le troisième groupe compte dans ses rangs ceux qui n'ont
jamais été kamérunistes (unionistes-nationalistes du Cameroun) et qui ne sont
plus dans les FDS. Soit ils se sont vendus au système, à d'autres groupes
d'intérêt, soit ils ont abandonné la lutte.
4.
Le quatrième groupe comprend ceux qui, bien que dans les
FDS dans les années 1990, n'ont jamais cessé de rêver de l'indépendance des
terres de l'ancien Cameroun occidental ou du Cameroun méridional britannique.
Ce sont les héritiers de ceux qui ont voté contre la réunification du Cameroun
en 1961. Ils sont un pot-pourri de factions --- ethno-fascistes, endeleyistes,
anglophiles, francophobes, etc.
Janvier Tchouteu 14 juin 2012
Aujourd'hui : 16 juillet 2019
Il est évident qu'un nombre considérable de kamérunistes issus des FDS,
sont aujourd'hui membres, militants, sympathisants et sympathisants du
Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC)--- Mouvement pour la
Renaissance du Cameroun (MRC). Ils forment une faction de ceux qui n'ont jamais
cessé de défendre les idéaux élevés de l'UPC historique et de One Kamerun, des
gens qui étaient dans l'incertitude après que la haute direction du SDF se soit
débarrassée de son vêtement civique-nationaliste et ait fait du SDF un parti du
système comme les partis politiques de Ndam Njoya, Bellow Boukba Maigari,
Augustine Kodock et les autres partis politiques du pays qui ne sont rien
d'autre que des appendices du RDPC au pouvoir.
le régime de Biya et le système politique dans son ensemble.
Le système doit être démantelé le plus rapidement possible avant que le
Cameroun n'atteigne ce point critique où le compte à rebours vers sa
disparition deviendrait irréversible. L'ingénierie sociale des Camerounais en
est déjà à la troisième génération. Ainsi, les héritiers des forces qui ont
soutenu le rêve camerounais, à commencer par l'UPC historique, doivent
resserrer leurs rangs et raviver la flamme qui est censée éclairer le chemin
vers le Nouveau Cameroun. Nous devrions commencer par renforcer les héritages
corrélés d'Um-Nyobe, de Félix Moumie et d'Ernest Ouandie ; il faut commencer
par ramener dans le giron des représentants du « Nouveau Cameroun », les
héritiers de la faction de l'UPC sous Maï Matip qui, pour la survie du peuple
Bassa et pour d'autres raisons, s'est conciliée avec la France/Ahidjo en 1960 ;
ils devraient se réconcilier avec les factions Um-Nyobe-Moumie-Ouandié qui ont
été battues, n'ont pas reçu de carottes, ont rejoint les FDS dans les années
1990 et voient le démantèlement du système, l'achèvement de la libération
inachevée du Cameroun, et la fondation du « Nouveau Cameroun » comme la seule
option pour les Camerounais qui veulent un Cameroun véritablement progressiste,
démocratique, prospère, juste, libre, harmonieux et avancé.
Les défenseurs du « Nouveau Cameroun » devraient en même temps être plus
compréhensifs et accommodants envers ceux qui viennent des ethnies que le
régime Biya et le système prétendent faussement représenter parce que
l'existence du régime Biya n'est en aucun cas bénéfique à plus de 90 % des
peuples de l'ethnie Beti-Fang, tout comme le régime Ahidjo n'a pas été
bénéfique à la majorité des Peuls (Peuls) du Cameroun. L'écrasante majorité des Camerounais (plus de
99 %) de toutes les ethnies vivront mieux dans un « nouveau Cameroun » où ils
auraient non seulement un intérêt dans la gestion de leurs affaires locales,
mais où ils auraient le soutien garanti de l'État ou du gouvernement central
pour améliorer leurs régions et leur bien-être.
Janvier Tchouteu
16 juillet 2019





















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