Deux récits historiques qui ne reflètent pas la véritable histoire du Cameroun se propagent à haute voix aujourd'hui.
L'un est le récit historique du système imposé par la France.
Il représente l'histoire étriquée et déformée du Cameroun qui a été utilisée
pour le lavage de cerveau des générations de Camerounais post-indépendance.
C'est étayé par les historiens du système et par les récits d'historiens
comme Dr. Emmanuel Konde du Cameroun qui
a écrit à ce sujet en 2001, justifiant la domination du régime actuel de Paul
Biya et de son régime prédécesseur de Ahmadou Ahidjo, ou cherchant
essentiellement à justifier le plan de match étouffant du système maléfique que
la France a imposé sur Cameroun. Les récits des historiens du système et des
historiens qui tentent de justifier la nature perverse du système imposé par la
France sous les régimes Ahidjo-Biya dénigrent le Cameroun.
C'est également
évident que les récits des anti-réunificationnistes tendent à dépeindre un
récit historique différent qui cherche non seulement à invalider l'évolution
constitutionnelle ou inconstitutionnelle du Cameroun, mais tendent à manquer de
respect et même à rejeter les sacrifices des union-nationalistes des deux côtés
de la rivière Mungo qui ont fait campagne, qui ont combattu, qui sont mort et
qui ont voté pour la réunification des
Kamerun divisés, des union-nationalistes dont le rêve avancé a réalisé la
réunification alors qu'ils étaient empêchés d'avoir les leviers du pouvoir par
la conspiration Anglo-Française qui a mis la marionnette Ahmadou Ahidjo au
pouvoir au Cameroun. J'ai observé le Professeur Carlson Anyangwe et le vétéran
journaliste Herbert Boh comme les plus vocaux avec ce récit, exposant leurs
faiblesses fondamentales en ce qui concerne l'histoire Camerounaise et les
leçons à en tirer.
Le premier récit est celui de ceux qui n'ont jamais demandé,
n'ont jamais combattu et n'ont jamais aspiré à la réunification et à
l'indépendance du Cameroun. C'est le récit de ceux qui ont suivi les directives
des puissances Françaises et Britanniques contre les intérêts du Cameroun.
C'est le récit de ceux qui se sont conciliés dans la lutte pour un Cameroun
libre, démocratique, indépendant, libéral, progressiste, uni et prospère. C'est
celui du chien de tour qui est joyeux que le maître l'aida à en avoir un sur le
chien de garde, inconscient du fait que son maître avait un agenda. Le premier
récit est celui de ceux qui ont détruit les bases solides établies par les
union-nationalistes Camerounais dirigé par l'UPC dans les années 1950. Ces
agents du system impose par la France ont ensuite érigé une nouvelle fondation
en argile, qui ne peut résister aux défis du temps. Ce récit est celui des
renégats Camerounais, des collaborateurs et des traîtres—ceux qui ont trahi le Cameroun
et trahissent encore aujourd'hui le pays. En résumé, ce sont les pilleurs et
les mercenaires qui constituent l'actuel establishment politique Camerounais
composé du régime actuel de Biya et de la soi-disant opposition (le SDF de John
Fru Ndi, l' UDC de Ndam Njoya, l'UNDP de Bello Boua et l'actuel UPC qui est une
version zombifiée de l'UPC historique d'Um Nyobe, de Félix Moumie, d'Ernest
Ouandie, d'Albert Kingue et de Ndeh Ntumazah). Ce sont les
anti-union-nationalistes, les pseudo-intellectuels et les Francophiles qui ne
voient leur intérêt garanti que dans une situation où le système régressif est maintenu.
Le deuxième récit est celui de ceux qui n'ont pas voulu la
réunification ou de ceux qui auraient préféré la (les) alternative (s) au
plébiscite—c'est-a-dire la réunification de Cameroun Méridional Britannique (Cameroun
Britannique du Sud—British Southern Cameroons)
avec le Nigeria ou l'indépendance du Cameroun Britannique. Puisque deux et non
trois options ont été présentées lors du référendum ou du plébiscite,
l'explication la plus logique est que les propagateurs du deuxième récit
représentent ceux qui auraient préféré l'unification avec le Nigeria.
Ce qui est absent ou moins parlé, c'est le récit serein—le
récit historique de ceux qui ont rejeté le plan de match machiavélique des Britanniques
et des Français; le récit de ceux qui ont demandé la réunification et
l'indépendance du Cameroun Britannique et du Cameroun Français, les territoires
qui ont émergé de la partition de l'ancien Kamerun Allemand. Nous parlons ici
du récit de ceux qui ont combattu, sont morts, ont fait campagne et ont voté
pour réaliser la réunification et l'indépendance du Cameroun Français et du Cameroun
Méridional Britannique à ce qui était connu à l'époque de sa réalisation(!961-1972)
en tant que République Fédérale du Cameroun). Ce qui manque, c'est la voix de
la majorité des Camerounais—une majorité à l'ouest du fleuve Mungo et une
majorité à l'est du fleuve Mungo. Cette majorité générale constituant les
union-nationalistes Camerounais est l'avenir chéri du Cameroun, les piliers sur
lesquels sera construit le Cameroun Nouveau.
Le récit de cette majorité résiliente des union-nationalistes
est se noyé par les deux groupes susmentionnés qui n'ont pas l'intérêt
collectif du Cameroun et des Camerounais dans l'âme. Dans quelle mesure les
deux voix rétrogrades vont à l'encontre des principes fondamentaux de
l'humanitarisme et de l'humanité dans les différents tons que les deux voix
possèdent à l'intérieur, il nous appartient à tous de juger. Nous voyons chaque
jour le révisionnisme, la déformation des faits, etc., comme s'il n'y avait pas
de personnes objectives dans ces deux groupes.
Curieusement, les deux camps s'alimentent les uns les autres.
C'est une relation presque symbiotique. Nous voyons que la mauvaise foi du
système maléfique imposé par la France actuellement sous Paul Biya, un Camerounais
Francophile qui est aussi auto-haïr, se manifeste comme la pire forme de mépris
envers les Camerounais. L'engagement inébranlable du régime fantoche Français
de Paul Biya pour mettre en œuvre au Cameroun le plan de la mafia Francafrique,
notamment à l'ouest du fleuve Mungo, dynamise les Anglophiles et les Francophobes
à l'ouest du fleuve Mungo qui n'ont jamais pardonné à leurs compatriotes de
réaliser la réunification.
Les deux groupes réservent leurs mots les plus durs aux
union-nationalistes qui n'ont jamais été autorisés à réaliser leur programme
progressiste pour le Cameroun et l'Afrique, comme si les membres de la force
union-nationaliste guillotinée étaient des schnooks qui se tiraient une balle
dans la tête (c’est-a-dire pendant l'époque de l’UPC/KNDP/OK—1948-1966 ou le
SDF de 1990-1997, mouvements dont les agendas étaient basés sur notre
union-nationalisme).
L'article de 1994 QUI SONT LES ENNEMIS DU PEUPLE ET COMMENT
ILS COMBATTENT CONTRE LE CHANGEMENT: fournit un aperçu.
Alors que les Francophiles sont responsables de la défaite de
l'union-nationalisme Camerounais à l'époque de l'UPC/KNDP/OK—1948-1966, les Anglophiles
et les Francophobes ont collabore consciemment ou inconsciemment avec eux pour
faire dévier le SDF historique de 1990-1997 de sa voie de la réalisation du Cameroun
Nouveau. Les Anglophiles étaient le facteur le plus important qui a fait du SDF
le canard boiteux qu'il est aujourd'hui. Et aujourd'hui, les Anglophiles
dominent le SDF.
Ce dont le Cameroun Nouveau a besoin, c'est le récit de la
majorité qui se cache derrière la bannière de l'union-nationalisme Camerounais.
Ce que cette majorité étouffée des Camerounais qui ont défendu la gloire, de
ceux qui ont combattu, de ceux qui ont fait campagne, de ceux qui ont voté
et qui est mort pour la réunification et
l'indépendance faut faire, c'est de prendre l'initiative de ces deux forces
vocales mais arriérées, de ces deux groupes minoritaires.
Ce dont le Cameroun Nouveau a besoin, c'est la véritable
histoire du Cameroun qui atténue les actions retardatrices du système maléfique
imposé par la France sous les régimes Ahidjo/Biya ou sous l'un de leurs
successeurs. Je le dis parce que le moment où les union-nationalistes
confineront le système anachronique dans la poubelle d'histoire, la bonne
volonté Camerounaise sera au centre et nous serons capables de nous asseoir et
de résoudre toutes nos différences. Cela ferait taire les voix des Francophiles
et des Anglophiles.
12 Février
2013
Janvier Tchouteu
Janvier Tchouteu, auteur de
Le Cameroun: Le Cœur Hanté de l’Afrique (French Edition)
French Edition | by Janvier Tchouteu
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