Comme on a indiqué auparavant, le cas
du Cameroun est unique dans l'histoire du monde. Dans le cas du Québec et de
l'Érythrée, ils ont été incorporés au Canada Britannique et en Éthiopie
respectivement comme des «trophées de guerre», par conséquent ils pourraient ou
peuvent poliment sortir des réalités géopolitiques de ces pays (par plébiscite
ou référendum dans le cas du Québec) ou ils pourraient se frayer un chemin hors
du pays qui les occupait avec force(comme ce fut le cas avec l'Érythrée).
La Grande-Bretagne a simplement réuni le Soudan du Sud et le
Soudan, deux entités qui n'avaient auparavant aucune histoire en tant qu'entité
unique; et il a fallu des décennies de guerre et des millions de morts à la
communauté internationale pour permettre un référendum qui a rendu possible au
Sud-Soudan de se séparer. Et bien sûr, Zanzibar était un protectorat Britannique
(un protectorat qui, en droit international moderne, est un territoire
dépendant auquel on a accordé une autonomie locale et une certaine indépendance
tout en conservant la souveraineté d'un plus grand État souverain.) Le
Royaume-Uni n'a jamais accordé son indépendance à Zanzibar. Le Royaume-Uni a
simplement mis fin au Protectorat et a pris des dispositions pour l'autonomie
complète à Zanzibar en tant que pays indépendant au sein du Commonwealth. C'était
le gouvernement révolutionnaire qui est arrivé au pouvoir un mois après
l'indépendance de Zanzibar en renversant le monarque pro-Britannique qui a
négocié une union avec le Tanganyika, formant un nouveau pays appelé la
Tanzanie. Zanzibar aurait donc pu rester indépendant s'il le voulait. Le Cameroun
du Sud n'a jamais eu cette option.
Le cas en Afrique que vous pourriez même avoir comparé à Cameroun
Méridional Britannique était Somaliland Britannique.
Les Somaliens, qui n'avaient jamais été unis auparavant, ont vu leur patrie
encore plus divisée en trois territoires coloniaux somaliens (Somaliland Française,
Somaliland Italienne et Somaliland Britannique) pendant la partition de
l'Afrique, et le reste vues en tant que parties du Kenya (Nord-est du Kenya )
et de l'Ethiopie (Ogaden). Le Somaliland Italien est devenu un Territoire sous
tutelle Britannique, comme le Cameroun Britannique (Cameroun Septentrional Britannique—British
Northern Cameroons et Cameroun Méridional Britannique—British Southern Cameroons)
après la Seconde Guerre Mondiale, que la Grande-Bretagne administrait
séparément de son protectorat Somaliland Britannique. Le Conseil législatif du Somaliland
Britannique a adopté une résolution en Avril 1960 demandant l'indépendance et
l'union avec le Somaliland sous tutelle Britannique (l'ancien Somaliland
Italien), qui devait obtenir son indépendance le 1er Juillet 1960. Les
dirigeants du Somaliland Britannique et l'ancien Somaliland Italien s'est réuni et ont accepté
de former un État unitaire. Cependant, la Grande-Bretagne a terminé son
contrôle sur le Somaliland Britannique cinq jours avant la date d'unification
prévue, de sorte que le territoire a été brièvement indépendant comme l'État de
Somaliland avant de s'unir le 01 Juillet 1960 avec le Territoire sous tutelle
du Somaliland (l'ancien Somaliland italien) établissant ainsi la République de
Somalie (Somalie).
Curieusement, la descente de la Somalie dans le chaos qui en
a fait un état d'échec suite à la sortie du pouvoir du président Siad Barre, à
la guerre civile et à l'effondrement du gouvernement central, a permis à une
entité géopolitique d'émerger en Mai 1991. Cette entité géopolitique s'appelle
la «République du Somaliland» et se considère comme le successeur de l'ancien
Somaliland Britannique ainsi que de l'État du Somaliland (l'éphémère état de
cinq jours). Pourtant, aucun pays ou organisation internationale ne le
reconnaît jusqu'à aujourd'hui. Et il y a encore beaucoup d'autres États
indépendants qui ont sacrifié leur sang pour se séparer de l'Etat dominant dont
ils faisaient partie: le Haut-Karabagh, la Transnistrie, la République
populaire de Donetsk, la République Populaire de Lougansk et jusqu'en 2008
l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud ( Que la Russie et quelques pays ont reconnu à
la suite de la guerre Russo-Géorgienne) et le Kosovo (reconnu par de plusieurs
pays occidentaux), mais pas par autant que la moitié du monde.
En un mot, l'establishment politique retardataire que la mafia politique en France a impose sur
le Cameroun ne peut que répondre aux griefs des Camerounais à l'Ouest du Mungo
au coup par coup. Mais une résolution véritable, fondamentale, authentique et
globale du problème minoritaire n ° 1 au Cameroun n'est possible que dans
un Cameroun Nouveau qui est possible
après que tous les peuples du Cameroun, indépendamment de la religion, région,
appartenance ethnique ou expression linguistique joignent les mains avec
sérieux et démantèlent ce système imposé par la France qui a maintenu tous les Camerounais
dans un cloaque pendant près de six décennies.
Et à vrai dire, je pense que la région du Nord-Ouest est la
moins consciente de cette réalité, car ses politiciens confondent la population
en continuant à embrasser des forces conflictuelles qui divisent les rangs des
partisans du changement, les obligeant à frapper aveuglément la plupart du
temps, de sorte que la formidable énergie que la région génère se disperse au
lieu d'être entièrement galvanisée et canalisée pour coopérer avec d'autres
forces de changement au Cameroun et construire l'énergie plus large qui peut
balayer ce système monstrueux hors du pouvoir et pour réaliser le Cameroun
Nouveau. Nous devons être critiques et autocritiques, nous devons écouter les
points de vue des autres, être ouverts d'esprit, commencer à appeler une bêche
une bêche et d'arrêter d'accepter les mauvaises manières de même nos membres de
nos familles et de nos tribus qui aident à soutenir le système dans une symbiose
qui conduit le Cameroun dans l'abîme. Ce que nous appelons en pidgin "Long
Sens" n'est pas la voie à suivre. C'est anachronique dans la cause de
fonder le «Cameroun Nouveau parce que
c'est un brin de tromperie et de malhonnêteté qu'un esprit rationnel trouve
insupportable.
Lundi 28 Novembre
2016 Janvier Tchouteu
Janvier Tchouteu, auteur de «
Le Cameroun: Le Cœur Hanté de l’Afrique (French Edition)
French Edition | by Janvier Tchouteu
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