Saturday, June 16, 2018

Qui sont les Ennemis du Peuple et Comment Ils Luttent Contre le Changement

La grande majorité du peuple Camerounais est conscient de la révélation historique que le changement est inévitable au Cameroun. Pourtant, ce besoin de changement depuis 1910 n'a pas faire arrivé la réalisation du Nouveau Cameroun. Nous avons tous été victimes de cette quête difficile, tortueuse, traîtresse et infructueuse  de changement. L'exécution de nos premiers dirigeants nationalistes (Martin Paul Samba et Rudolf Duala Manga Bell) par l'armée coloniale Allemande en 1914, notre indifférence quant à cette perte, notre acceptation discrète de la partition du Kamerun Allemand par la Grande-Bretagne et la France qui ont crée le Cameroun Britannique et le Cameroun Français,  et la suppression méthodique et le lavage de cerveau de notre nationalisme étaient autant d'indices des difficultés à venir pour la lutte Camerounaise de créer le "Cameroun Nouveau".


     Oui, nous étions dans un état de léthargie pendant trois décennies après la partition, une léthargie qui nous a laissé sans enthousiasme et sans une force organisée pour répudier la partition que la France et la Grand Bretagne ont imposée sur notre terre et pour réaliser notre nationalisme renaissant dans le Cameroun Britannique et le Cameroun français. Ce nationalisme assumait un caractère unifiant en préconisant la réunification, l'indépendance, la liberté, la liberté, et le développement des deux territoires. Pourtant, c'était un désir populaire de changement marqué par la division, l'égocentrisme des dirigeants non engagés et les manœuvres extérieures des puissances coloniales. Le résultat de cette deuxième phase de la lutte Camerounaise fut un Cameroun partiellement réunifié et quasi indépendant, où ses dirigeants union-nationalistes Camerounaises (les Kamerunistes) d'expression Français furent éliminés, exilés ou subjugués; où ses union-nationalistes (les Kamerunistes) d'expression Anglais étaient exclus et intimidés dans la timidité; et où un système néo-colonialiste imposé par la France a été mis en place géré au Cameroun sur les régimes des marionnettes Ahmadou Ahidjo et Paul Biya.


     Le premier président Camerounais, ses collaborateurs et ses  maîtres français avaient peu ou pas de connaissance et de considération pour les vraies aspirations du peuple Camerounais. Par conséquent, nous ne pouvions nous attendre à ce que le régime d'Ahidjo et son successeur, le régime de Biya, livrent aux Camerounais le changement auquel ils aspiraient depuis 1910. C'est clair que la fondation du Cameroun quasi indépendant et réunifié était même défectueuse avant que la nation soit née en 1961. L'indépendance du Cameroun était défectueuse car elle s'est réalisée sous le régime usurpateur du premier président Camerounais Ahmadou Ahidjo et son marionnettiste la France sans le consentement de la majorité des Camerounais qui constituent la force de notre union-nationalisme(le nationalisme-civique du Cameroun qui est une forme de nationalisme inclusive centrée sur le patriotisme qui favorise l'unité, la liberté, la tolérance, la justice, l'égalité, les droits individuels et la solidarité sociale).


     Si les dirigeants usurpateurs ne pouvaient pas tuer en eux-mêmes toutes les valeurs, les schémas de pensée et les habitude que ils sont appris de leurs maîtres français, comment pouvions-nous nous attendre à ce qu'ils conduisent les Camerounais à vivre les valeurs et les changements qui mèneraient à une société nouvelle et souhaitable de nos rêves? Cette terre n'a jamais eu son destin entre ses mains puisqu'elle est devenue une entité consolidée. Les conceptions impérialistes françaises sous le couvert du système imposé par la France, la complicité des régimes Ahidjo et Biya, et la nature peu patriotique, peu scrupuleuse et peu complaisante de certains Camerounais ont contribué à brouiller le rêve Camerounais d'un changement authentique (la création de la société désirable) et la réalisation du Cameroun Nouveau. La tâche exigeante de nous libérer des chaînes de la dictature de Biya, le système de retardant que la France a imposé sur le Cameroun et l'étouffement de Camerounaises par les peuples avec la mauvaise disposition ne va pas être facile. Cette tâche exige la meilleure combinaison de raisonnement, d'enthousiasme et de désir rationnel. Ce sont nos insuffisances dans nos efforts concertés pour interpréter, pour manifester et pour appliquer les forces qui affectent le vent du changement au Cameroun aujourd'hui.
     Le 26 Mai 1990, marque un tournant dans l'histoire du Cameroun réunifié. La contrôle corrompue, oppressive, discriminatoire, nonchalante, antipatriotique et incompétente des régimes Ahidjo-Biya sous le système oligarchique imposé par la France devint opposée à travers le territoire national. Les Camerounais étaient déterminés à faire partie du vent de changement mondial engendré par la politique de Glasnost et de Perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev en Union Soviétique.

"Assez, c'est assez", "Nous voulons la démocratie, la liberté et la liberté", étaient quelques-uns des chants qui ont illuminé les marches de protestation à travers le territoire national.

Le peuple Camerounais n'était plus disposé à continuer à permettre à un system népotiste, ethnocentrique, oligarchique, corrompu et néo-colonialiste sous le régime de Biya et à ses contrôleurs français de déterminer le cours de leur destinée. Ils ont   exprimé leur détermination à ne plus tolérer le poids de décennies d'oppression, de désinformation et de politiques malavisées pour les vider de leur dynamisme et les priver de réaliser leur rêve centenaire d'un Cameroun progressiste. Notre désir exprimé de changement était une aspiration populaire, qui appelait les Camerounais à rejeter les mauvais aspects de notre passé et à construire un Cameroun Nouveau qui est totalement et complètement positif. Notre détermination à ne pas être laissée pour compte dans le vent de changement mondial qui promettait de réaliser une société libre des nations a été comprise à travers l'Afrique et le reste du monde. Cependant, depuis 1990 que nous avons pris cette étape historique dans la troisième phase de la lutte Camerounaise, nous sommes loin du changement ou du pouvoir qui est le levier pour le réaliser. Notre nation potentiellement grande est laissée pour compte dans la course à la civilisation technologique et les avantages du progrès humain et matériel en raison de la fermeté du système anti-peuple. Cependant, ce qui est le plus inquiétant, c'est qu'à ce étape de la lutte, les forces du changement sont plus divisées qu'elles ne l'étaient avant 1990.

Qu'est ce qui ne s'est pas bien passé?

     Des décennies après, il est devenu clair pour tous que nous avons trahi la forte envie de changement. Nous voulions la changement du system impose par la France sans assurer un changement fondamental de nos mentalités, qui avaient été gravement infectées durant les années de léthargie politique. Oui, nous voulions du changement quand nous n'avions pas humanisé nos soi déshumanisés. Le changement que nous voulions était seulement en mots. Nous n'avons pas su réagir, répondre et ressentir les nouvelles exigences du changement en tant que un peuple renouvelé et revigoré. C'est pourquoi nous ne pouvions pas nous détacher des aspects les plus aveuglants de nos désirs irrationnels, afin de nous conformer au raisonnement et à l'enthousiasme. Nous ne nous sommes pas totalement préparés à rejeter les influences des années passées de colonialisme, de léthargie politique, de découragement, de malhonnêteté, de cynisme et de méfiance qui avaient saisi la noble âme Camerounaise. Notre désir de changement a presque été vaincu par les ennemis ouverts et cachés du changement à cause de nos phrases vides, de nos actions faibles et de nos rangs divisés. Les ennemis du peuple ont infiltré notre milieu, ont réduit notre énergie et nos actions, ont dénigré nos objectifs et ont empoisonné nos esprits. Les ennemis du peuple ont laissé les Camerounais, même ceux qui sont instinctivement les union-nationalistes (les civique-nationalistes qui ont lutte pour ou qui sont les héritiers de ceux qui se sont battus pour la réunification et l'indépendance des Cameroons Britannique et  Cameroun Français), dans le désarroi.

Mais alors, qui sont ces ennemis du peuple?

     Simplement, ils sont les criminels de l'esprit  progressiste Camerounais, les obstacles à la réalisation du rêve centenaire du Cameroun pour une société désirable. Parmi les ennemis du peuple, il y a les anti-union-nationalistes, les pseudo-intellectuels, les politiciens sans scrupules, les hommes d'affaires vermineux, les fonctionnaires inconscients, les leaders névrosés et même nous les masses qui luttent pour le « Cameroun Nouveau ».
1) Les anti-union-nationalistes, également constitués de pseudo-nationalistes, peuvent être trouvés dans et hors du gouvernement de Paul Biya. Ces anti-union-nationalistes sont contre le rêve Camerounais centenaire - un idéal avancé imprégné de concepts progressistes Camerounais qui vise à:
·         Créer un véritable caractère bilingue pour la nation
·         Combler le fossé dans le développement des territoires anglophones et francophones
·         Réaliser une mentalité Camerounaise nouvelle, désirable et humanisée à partir des différentes races de pensées et d'actions de ses enfants anglophones et francophones

2) Les pseudo-intellectuels sont les anti-union-nationalistes avec le manteau supplémentaire de l'apprentissage avancé. Le fait qu'ils soient détachés du rêve Camerounais soumet leur haut savoir à une mauvaise utilisation. Ces pseudo-intellectuels défendent les failles de leurs attachements personnels, familiaux, cliques, ethniques, linguistiques et culturels au système à travers des mensonges injustifiables qui diffament la cause. Trouvez dans tous les niveaux de la société Camerounaise, ils s'allient facilement avec les forces internes et externes contre le peuple. Ils dominent le régime actuel et se distinguent par leur incapacité à rendre leur enseignement supérieur compatible avec la réalité Camerounaise et à contribuer au progrès socio-économique du Cameroun. Ils n'ont jamais interprété des idées, transmis des opinions et ils n'ont jamais travaillé pour les vraies aspirations du peuple au cours des six dernières décennies. Ces pseudo-intellectuels dirigés par Paul-Biya sont les plus grandes jonques au progrès pratique de cette nation. Ils se sont distingués comme ceux qui ont été spectaculaires dans un domaine, mais qui, par souci de publicité et d'intérêt personnel, exposent au-delà des limites de leurs talents et de leurs connaissances et cherchent à éduquer, convaincre et tromper les mal informés et les indécis sur des sujets bien au-delà de leur portée. Tout en s'engageant dans cette tromperie, ces pseudo-intellectuels sont conscients du fait que certaines personnes les croient et les respectent en tant qu'intellectuels en raison de leurs réalisations académiques et en raison des évaluations qu'ils ont reçues dans leurs véritables domaines académique. Le fait qu'ils s'avancent sur les domaines bien au-delà de leur portée et de leur compréhension, tout en sachant qu'ils en savent peu, et tout en sachant que les gens ne savent pas qu'ils savent peu au-delà de leurs véritables champs, les rend criminels à l'esprit  progressiste Camerounais. Au cours des quatre dernières décennies, les anti-union-nationalistes  ont travaillé avec les pseudo-intellectuels et la puissance française pour donner aux Camerounais un faux concept d'eux-mêmes et pour faire dérailler et retarder les changements fondamentaux que nous avons lutté pour.

3) Les politiciens Camerounais manifestent les contradictions internes qui ont marqué notre scène politique au cours des six dernières décennies. Il a été observé avec clarté que notre politique est principalement une juxtaposition de pratiques anti-francophones, de tendances anti-anglophones, d'ethnocentrisme, de régionalisme, d'élitisme, de démagogie et d'intérêt personnel. Peu de nos dirigeants politiques sont des union-nationalistes  dans l'âme même si l'esprit Camerounais est instinctivement fier de l'identité Camerounaise et soutient le rêve d'une société Camerounaise désirable. Les différents politiciens et groupements politiques reflètent très bien l'ampleur de leur adhésion à ces valeurs contradictoires. Tout de même, peu de nos politiciens ont indiqué leurs vraies positions sur les différents concepts. Beaucoup d'entre eux s'identifient insincérément avec aux groupements politiques populaires dont ils ne partagent pas les idéologies. Un regard sur ces politiciens peut nous donner un aperçu du dilemme auquel les union-nationalistes sont confrontés à dans la lutte.
·         Les francophiles ou anglophobes sont ces politiciens qui ont un penchant excessif pour les valeurs, les coutumes, les personnes, les institutions et / ou les mœurs françaises. Dans leur excès de zèle, ils défendent jalousement ou à regret leur goût pour tout ce qui est français en étant anglophobes dans leur rhétorique et dans leur actions. En plus d'être des francophiles, ces politiciens sont ouvertement ethnocentriques, népotiques et égocentriques. C'est clair pour tous que les Francophiles ont dominé et dominent le système dans l'ancien régime d'Ahmadou Ahidjo et le régime actuel de Paul Biya.

·         Les homologues des francophiles sont les anglophiles ou les francophobes. Ils partagent aussi l'ethnocentrisme, le népotisme et l'égocentrisme des francophiles. Et ils, contrairement aux francophiles, pensent que l'Angleterre, tout ce qui est Anglais et chaque action Anglaise est l'idéal. Ils ont été tout autant exclus de la vie politique du pays que les union-unionistes. Mais beaucoup d'entre eux cachent ou ont caché leurs tendances anti-françaises pour les avantages et les opportunités offertes par le système imposé par la France. Le fait que ces francophiles et  ces anglophiles se soient blottis dans tous les principaux groupes politiques rend difficile la réalisation du changement parce qu'ils constituent la principale force de division dans le pays. Dans l'accident le plus regrettable de notre histoire, le Cameroun a été dominé par les régimes minoritaires des francophiles et leurs collaborateurs anglophones. Le temps a prouvé que cette alliance cauchemardesque et cette gouvernance ont conduit à la ruine de notre pays à l'état pitoyable qu'il est aujourd'hui. Tous les vrais union-nationalistes doivent assumer eux-mêmes la responsabilité d'atténuer les effets de l'amertume et de la méfiance qui existent entre certains dans nos communautés anglophones et francophones.

·         Une insulte aux esprits progressistes des Camerounais est le groupe de politiciens dont les partis politiques cherchent à obtenir  d'intérêts individuels, tribaux ou des groupe― ce sont des politiciens qui affichent ouvertement leur mépris de l'intérêt collectif Camerounais. Le MDR de Diakolle Diasalla, l'UPC renégat d'Augustine Kodock, le PDC, etc. dominent ce groupe.

·         Les Camerounais sont également conscients d'un autre groupe ambigu de politiciens qui se sont également blottis dans des groupes politiques populaires qui ont un caractère national et qui sont considérés comme les véritables garants du changement. Ces soi-disant amis du peuple sont les plus haineux des Judases qui ont caché leurs vastes conceptions égoïstes et leurs traits de francophilisme, anglophilisme, tribalisme, ethnocentrisme et régionalisme derrière la phrase générale de travailler pour l'intérêt du peuple. Grattez-les et vous trouverez les ennemis du peuple, leur vrai moi, qui vous regardent fixement. Cependant, leur impatience et la bonne volonté de la nature les forceront bientôt à sortir du courant dominant de la lutte.

Les peuples dont les rêves ont été trahis et dont l'enthousiasme et la dignité ont été minés doivent savoir qu'à moins que ces piliers de réaction, de conservatisme et de tromperie soient renversés ou rendus impuissants, nous serions toujours retenus dans nos véritables efforts de changement. Il faut comprendre que ces forces contre le changement persisteraient de manière trompeuse afin de maintenir leurs intérêts égoïstes et leurs motivations partiales. Leur fermeté fait qu'e c'est difficile pour les masses Camerounaises en difficulté de surmonter leur oppression et leur traumatisme, les forçant à faire seulement des protestations et des résistances désespérées, inintelligentes et futiles. L'intérêt des Camerounais ne serait garanti que dans une situation où ils resteraient totalement engagés dans leur soutien aux authentiques union-nationalistes Camerounaise (les Kamerunistes) qui sont les vrais amis du peuple.

4) Une autre série d'ennemis du peuple sont les hommes d'affaires sans scrupules dont le plan de jeu est de s'imposer économiquement par des moyens illégaux. Ils font des profits excessifs par l'évasion fiscale, l'extorsion, la fraude, le racket, la réalisation des bénéfices excessifs, le double jeu et la complicité dans la destruction gratuite et la vente des ressources du pays. Ces gens d'affaires sans scrupules sont indifférents au fait qu'ils dirigent le pays vers le bas. Le fait qu'ils soient en alliance avec le régime sans scrupules de Biya et qu'ils redoutent tout changement qui les obligerait à faire des affaires propres fait d'eux les ennemis de la cause du Nouveau Cameroun. La plupart de leur argent est caché dans des banques étrangères parce qu'ils craignent que le changement inévitable conduise à la confiscation. Un regard critique sur les activités des hommes d'affaires sans scrupules révèle qu'ils drainent plutôt qu'ils ne contribuent à l'économie Camerounaise. Ils devraient être découragés ou légalement handicapés s'ils refusent de faire des affaires de manière propre dans le Cameroun Nouveau. Ils sont une influence corruptrice à l'esprit d'entreprise progressiste, et ils posent comme un obstacle majeur au changement et à la modernisation. Ce convient de noter qu'ils placent un mauvais préséance pour les hommes d'affaires humanisés et progressistes qui émergeraient du nouveau système qui émergerait du changement fondamental, les nouveaux hommes d'affaires dont les activités économiques seraient également destinées à soulager les normes du peuple Camerounais.

5) Pas moins un obstacle puissant au changement est le fonctionnaire. Depuis soixante ans, les nationalistes radicaux, les intellectuels, les gestionnaires honnêtes et les administrateurs compétents ont été si facilement transformés en fonctionnaires du gouvernement qui se consolent en pensant qu'ils travaillent pour le peuple et se débrouillent bien dans le cadre de la routine de bureau dans le système corrompu. Ils utilisent cette sens de bonté déclarée pour justifier leur inertie politique et le respect des politiques du régime de Paul Biya. Le fait que ces fonctionnaires aient donné leur allégeance inconditionnelle au système imposé par la France et le régime de Biya fait qu'il leur est difficile de lutter pour leur intérêt bien mérité du gouvernement. Cette difficulté auto-créée émane du simple fait que ces fonctionnaires ont toujours cru qu'une alliance sainte existe entre eux et les régimes, une alliance où ils devraient défendre le système même s'il était devenu irrémédiablement mauvais. Même si c'est évident que le régime de Biya a rompu unilatéralement l'alliance, ces fonctionnaires sont toujours dans l'inertie politique. A la suite du fait qu'ils aussi ont été les ennemis du peuple dans leurs actions et leurs adversaires du changement dans leurs intérêts passés, ils ont maintenant du mal à tenir compte de l'appel général au changement et à rejoindre les gens des rangs desquels ils viennent. Cette timidité et cette fierté stupide des fonctionnaires ne font que ralentir le vent du changement, malgré le fait que la réalité exige une alliance entre eux et le peuple.

6) Les problèmes de leadership ont été la maladie infantile du Cameroun depuis la réunification et le soi-disant indépendance. Le fait que ses véritables dirigeants Camerounaises, soutenus par son peuple, aient été massacrés, exilés, mis à l'écart et aient été intimidés à la soumission par la France et des régimes fantoches Française d' Ahmadou Ahidjo et puis de Paul Biya, nous a laissé avec la malédiction de faux dirigeants. Oui, les six dernières décennies l'ont indiqué. Le spectre du leadership au Cameroun est un conflit de quatre types de leaders:
·         Nous avons les mauvais dirigeants dont les directions ont fait beaucoup pour détruire le mode de vie et les valeurs progressistes du peuple Camerounais. L'usurpateur Paul Biya qui préside les affaires dans le pays en tant que président du Cameroun est un mauvais leader au sens classique du terme, et rivalise avec son prédécesseur dans ce domaine. D'autres mauvais dirigeants, mais de moindre négativité sont des personnalités politiques Camerounaises comme Augustine Kodock, Gustav Esaka, Diakolle Diasala, Achidi Achu et Bello Bouba Miagari.

·         Les leaders brillants sont également dominants sur la scène politique Camerounaise. Ces dirigeants parviennent à faire eux-mêmes attirant au peuple même en dépit de leurs véritables intentions et convictions. Ce sont les démagogues et les renégats des idéaux auxquels ils s'associent. Dans ce groupe se trouvent des figures comme Ahmadou Ahidjo, Solomon Tandeng Muna, Mayi Matip, Hogbe Nleng, Peter Musonge, Woungly Masaga et d'autres personnalités politiques bruyantes mais insignifiantes. Moins visibles sont les renégats des partis populaires qui se font passer pour des union-nationalistes.

·         Les figures politiques intelligentes ne sont pas absentes du jeu politique. Ils dépassent les gens et leurs valeurs, et défient leurs croyances à travers des manœuvres politiques qui ne servent que leur intérêt. Les leaders intelligents font réfléchir, regarder et travailler dans la direction de leur intérêts, de leur ego et de leur convictions, combinant parfois ses efforts avec des dons et d'autres gestes bienveillants inauthentiques. Il est regrettable que de nombreux Camerounais aient subi un lavage de cerveau pour chérir ces dons. Ahidjo et ses disciples dirigés par Bello Bouba Maigari sont les maîtres de cette tromperie.

·         Les sages sont les types de dirigeants que le Cameroun a été le plus privé de. Ils sont des leaders qui sont réalistes dans leurs relations avec le peuple. Ils comprennent les difficultés, les espoirs, les peurs, les forces et les faiblesses des gens et essaient de les aider à réaliser leurs rêves. Ce sont les vrais amis du peuple, les véritables union-nationalistes depuis l'époque de Martin Paul Samba jusqu'aux générations des dirigeants historiques de l'UPC et jusqu'à nos temps contemporains. Mais on peux dire que malheureusement pour la lutte Camerounaise, aucun des dirigeants sages n'a jamais été autorisé à mobiliser le soutien de la majorité des Camerounais pour diriger le pays. Nous tenons les marionnettistes français et les régimes fantoches d'Ahidjo et de Biya responsables de cela.

7) Aussi déprimant que cela puisse paraître, un autre groupe d'ennemis du peuple est le porte-drapeau égocentrique. Ce sont les  Camerounais qui se démarquent en tant que les artistes,  les joueurs, les écrivains, les scientifiques et les représentants du pays à l'étranger qui, dans la quête de la gloire, cachent la détresse du peuple Camerounais derrière la façade du succès. Ils ne défendraient pas l'intérêt des masses qui luttent si cela signifie travailler contre leurs intérêts ici et à l'étranger.

8) Pour être honnête avec nous-mêmes, nous les masses qui luttent nous posent aussi comme un obstacle au changement. Nous avons souhaité la destruction du système corrompu, dégradant, oppressif et inhumain que la France a imposé sur le Cameroun sans nous débarrasser des mauvaises habitudes, valeurs et mentalités reconnues que nous avons acquises du système. Nous n'avons même pas commencé à vivre, à penser et à travailler selon les modèles que nous exigeons de la nouvelle société que nous avons l'intention de construire. C'est possible que même si nous nous débarrassons du système actuel, nous nous trouvions incapables d'instituer le changement complet dont nous avons besoin parce que la plupart d'entre nous peuvent continuer à penser, à agir et à vivre de la façon que les régimes fantoches ont déformé nos esprits en train de faire. À bien des égards, nos mots seuls ont changé sans un changement correspondant en nous-mêmes. Pour que nous réalisions nos rêves, nous sommes censés correspondre à notre changement de mots avec un changement dans les modes de pensée et dans les actions. Si non, nous resterions nos pires ennemis.

Une revue sincère des activités politiques au Cameroun depuis le 26 mai 1990 révèle que le mouvement pour le changement a connu des reculs temporaires dans la troisième phase de la lutte Camerounaise. Ces échecs sont dus aux actions des anti-union-nationalistes, des pseudo-intellectuels, des politiciens sans scrupules, des hommes d'affaires vermineux, des fonctionnaires inconscients, des chefs névrosés avec un bon degré d'intelligence, d'éclat et de cruauté, ainsi que des majorité des Camerounaises souffrant d'incompréhension. Sans éclaircir nos rangs, sans être conscients de la discipline et l'appliquer d'autant plus, sans réévaluer nos engagements et nos objectifs, et sans humaniser notre moi déshumanisé, nous risquons d'errer un peu plus longtemps dans le désert de sans but, de l'inutilité et de l'incompréhension. Même lorsque nous arrivons au changement inévitable, nous pouvons être surpris de constater que nous sommes incapables d'exploiter pleinement notre potentiel à cause de nos anciens liens avec la mentalité et le système déshumanisants de l'après-indépendance.

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