La grande majorité du peuple Camerounais
est conscient de la révélation historique que le changement est inévitable au Cameroun.
Pourtant, ce besoin de changement depuis 1910 n'a pas faire arrivé la
réalisation du Nouveau Cameroun. Nous avons tous été victimes de cette quête
difficile, tortueuse, traîtresse et infructueuse de changement. L'exécution de nos premiers
dirigeants nationalistes (Martin Paul Samba et Rudolf Duala Manga Bell) par
l'armée coloniale Allemande en 1914, notre indifférence quant à cette perte,
notre acceptation discrète de la partition du Kamerun Allemand par la
Grande-Bretagne et la France qui ont crée le Cameroun Britannique et le Cameroun
Français, et la suppression méthodique
et le lavage de cerveau de notre nationalisme étaient autant d'indices des
difficultés à venir pour la lutte Camerounaise de créer le "Cameroun
Nouveau".
Oui, nous étions dans un état de léthargie pendant trois décennies
après la partition, une léthargie qui nous a laissé sans enthousiasme et sans
une force organisée pour répudier la partition que la France et la Grand
Bretagne ont imposée sur notre terre et pour réaliser notre nationalisme
renaissant dans le Cameroun Britannique et le Cameroun français. Ce
nationalisme assumait un caractère unifiant en préconisant la réunification,
l'indépendance, la liberté, la liberté, et le développement des deux
territoires. Pourtant, c'était un désir populaire de changement marqué par la
division, l'égocentrisme des dirigeants non engagés et les manœuvres
extérieures des puissances coloniales. Le résultat de cette deuxième phase de
la lutte Camerounaise fut un Cameroun partiellement réunifié et quasi
indépendant, où ses dirigeants union-nationalistes Camerounaises (les Kamerunistes)
d'expression Français furent éliminés, exilés ou subjugués; où ses
union-nationalistes (les Kamerunistes) d'expression Anglais étaient exclus et
intimidés dans la timidité; et où un système néo-colonialiste imposé par la France
a été mis en place géré au Cameroun sur les régimes des marionnettes Ahmadou
Ahidjo et Paul Biya.
Le premier président Camerounais, ses collaborateurs et
ses maîtres français avaient peu ou pas
de connaissance et de considération pour les vraies aspirations du peuple Camerounais.
Par conséquent, nous ne pouvions nous attendre à ce que le régime d'Ahidjo et
son successeur, le régime de Biya, livrent aux Camerounais le changement auquel
ils aspiraient depuis 1910. C'est clair que la fondation du Cameroun quasi
indépendant et réunifié était même défectueuse avant que la nation soit née en
1961. L'indépendance du Cameroun était défectueuse car elle s'est réalisée sous
le régime usurpateur du premier président Camerounais Ahmadou Ahidjo et son
marionnettiste la France sans le consentement de la majorité des Camerounais
qui constituent la force de notre union-nationalisme(le nationalisme-civique du
Cameroun qui est une forme de nationalisme inclusive centrée sur le patriotisme
qui favorise l'unité, la liberté, la tolérance, la justice, l'égalité, les
droits individuels et la solidarité sociale).
Si les dirigeants usurpateurs ne pouvaient pas tuer en
eux-mêmes toutes les valeurs, les schémas de pensée et les habitude que ils
sont appris de leurs maîtres français, comment pouvions-nous nous attendre à ce
qu'ils conduisent les Camerounais à vivre les valeurs et les changements qui
mèneraient à une société nouvelle et souhaitable de nos rêves? Cette terre n'a
jamais eu son destin entre ses mains puisqu'elle est devenue une entité
consolidée. Les conceptions impérialistes françaises sous le couvert du système
imposé par la France, la complicité des régimes Ahidjo et Biya, et la nature
peu patriotique, peu scrupuleuse et peu complaisante de certains Camerounais
ont contribué à brouiller le rêve Camerounais d'un changement authentique (la
création de la société désirable) et la réalisation du Cameroun Nouveau. La
tâche exigeante de nous libérer des chaînes de la dictature de Biya, le système
de retardant que la France a imposé sur le Cameroun et l'étouffement de Camerounaises
par les peuples avec la mauvaise disposition ne va pas être facile. Cette tâche
exige la meilleure combinaison de raisonnement, d'enthousiasme et de désir
rationnel. Ce sont nos insuffisances dans nos efforts concertés pour
interpréter, pour manifester et pour appliquer les forces qui affectent le vent
du changement au Cameroun aujourd'hui.
Le 26 Mai 1990, marque un tournant dans l'histoire du Cameroun
réunifié. La contrôle corrompue, oppressive, discriminatoire, nonchalante,
antipatriotique et incompétente des régimes Ahidjo-Biya sous le système
oligarchique imposé par la France devint opposée à travers le territoire
national. Les Camerounais étaient déterminés à faire partie du vent de
changement mondial engendré par la politique de Glasnost et de Perestroïka de
Mikhaïl Gorbatchev en Union Soviétique.
"Assez,
c'est assez", "Nous voulons la démocratie, la liberté et la
liberté", étaient quelques-uns des chants qui ont illuminé les marches de
protestation à travers le territoire national.
Le peuple Camerounais n'était plus
disposé à continuer à permettre à un system népotiste, ethnocentrique,
oligarchique, corrompu et néo-colonialiste sous le régime de Biya et à ses contrôleurs
français de déterminer le cours de leur destinée. Ils ont exprimé leur détermination à ne plus tolérer
le poids de décennies d'oppression, de désinformation et de politiques
malavisées pour les vider de leur dynamisme et les priver de réaliser leur rêve
centenaire d'un Cameroun progressiste. Notre désir exprimé de changement était une
aspiration populaire, qui appelait les Camerounais à rejeter les mauvais
aspects de notre passé et à construire un Cameroun Nouveau qui est totalement
et complètement positif. Notre détermination à ne pas être laissée pour compte
dans le vent de changement mondial qui promettait de réaliser une société libre
des nations a été comprise à travers l'Afrique et le reste du monde. Cependant,
depuis 1990 que nous avons pris cette étape historique dans la troisième phase
de la lutte Camerounaise, nous sommes loin du changement ou du pouvoir qui est
le levier pour le réaliser. Notre nation potentiellement grande est laissée
pour compte dans la course à la civilisation technologique et les avantages du
progrès humain et matériel en raison de la fermeté du système anti-peuple.
Cependant, ce qui est le plus inquiétant, c'est qu'à ce étape de la lutte, les
forces du changement sont plus divisées qu'elles ne l'étaient avant 1990.
Qu'est ce qui
ne s'est pas bien passé?
Des décennies après, il est devenu
clair pour tous que nous avons trahi la forte envie de changement. Nous
voulions la changement du system impose par la France sans assurer un
changement fondamental de nos mentalités, qui avaient été gravement infectées
durant les années de léthargie politique. Oui, nous voulions du changement
quand nous n'avions pas humanisé nos soi déshumanisés. Le changement que nous
voulions était seulement en mots. Nous n'avons pas su réagir, répondre et
ressentir les nouvelles exigences du changement en tant que un peuple renouvelé
et revigoré. C'est pourquoi nous ne pouvions pas nous détacher des aspects les
plus aveuglants de nos désirs irrationnels, afin de nous conformer au
raisonnement et à l'enthousiasme. Nous ne nous sommes pas totalement préparés à
rejeter les influences des années passées de colonialisme, de léthargie
politique, de découragement, de malhonnêteté, de cynisme et de méfiance qui
avaient saisi la noble âme Camerounaise. Notre désir de changement a presque
été vaincu par les ennemis ouverts et cachés du changement à cause de nos
phrases vides, de nos actions faibles et de nos rangs divisés. Les ennemis du
peuple ont infiltré notre milieu, ont réduit notre énergie et nos actions, ont
dénigré nos objectifs et ont empoisonné nos esprits. Les ennemis du peuple ont
laissé les Camerounais, même ceux qui sont instinctivement les
union-nationalistes (les civique-nationalistes qui ont lutte pour ou qui sont
les héritiers de ceux qui se sont battus pour la réunification et l'indépendance
des Cameroons Britannique et Cameroun Français),
dans le désarroi.
Mais alors, qui
sont ces ennemis du peuple?
Simplement, ils sont les criminels de
l'esprit progressiste Camerounais, les
obstacles à la réalisation du rêve centenaire du Cameroun pour une société
désirable. Parmi les ennemis du peuple, il y a les anti-union-nationalistes,
les pseudo-intellectuels, les politiciens sans scrupules, les hommes d'affaires
vermineux, les fonctionnaires inconscients, les leaders névrosés et même nous
les masses qui luttent pour le « Cameroun Nouveau ».
1) Les anti-union-nationalistes,
également constitués de pseudo-nationalistes, peuvent être trouvés dans et hors
du gouvernement de Paul Biya. Ces anti-union-nationalistes sont contre le rêve Camerounais
centenaire - un idéal avancé imprégné de concepts progressistes Camerounais qui
vise à:
·
Créer un véritable caractère bilingue pour la nation
·
Combler le fossé dans le développement des territoires
anglophones et francophones
·
Réaliser une mentalité Camerounaise nouvelle, désirable et
humanisée à partir des différentes races de pensées et d'actions de ses enfants
anglophones et francophones
2) Les pseudo-intellectuels sont les
anti-union-nationalistes avec le manteau supplémentaire de l'apprentissage
avancé. Le fait qu'ils soient détachés du rêve Camerounais soumet leur haut
savoir à une mauvaise utilisation. Ces pseudo-intellectuels défendent les
failles de leurs attachements personnels, familiaux, cliques, ethniques,
linguistiques et culturels au système à travers des mensonges injustifiables
qui diffament la cause. Trouvez dans tous les niveaux de la société Camerounaise,
ils s'allient facilement avec les forces internes et externes contre le peuple.
Ils dominent le régime actuel et se distinguent par leur incapacité à rendre
leur enseignement supérieur compatible avec la réalité Camerounaise et à
contribuer au progrès socio-économique du Cameroun. Ils n'ont jamais interprété
des idées, transmis des opinions et ils n'ont jamais travaillé pour les vraies
aspirations du peuple au cours des six dernières décennies. Ces
pseudo-intellectuels dirigés par Paul-Biya sont les plus grandes jonques au
progrès pratique de cette nation. Ils se sont distingués comme ceux qui ont été
spectaculaires dans un domaine, mais qui, par souci de publicité et d'intérêt
personnel, exposent au-delà des limites de leurs talents et de leurs
connaissances et cherchent à éduquer, convaincre et tromper les mal informés et
les indécis sur des sujets bien au-delà de leur portée. Tout en s'engageant
dans cette tromperie, ces pseudo-intellectuels sont conscients du fait que
certaines personnes les croient et les respectent en tant qu'intellectuels en
raison de leurs réalisations académiques et en raison des évaluations qu'ils
ont reçues dans leurs véritables domaines académique. Le fait qu'ils s'avancent
sur les domaines bien au-delà de leur portée et de leur compréhension, tout en
sachant qu'ils en savent peu, et tout en sachant que les gens ne savent pas
qu'ils savent peu au-delà de leurs véritables champs, les rend criminels à
l'esprit progressiste Camerounais. Au
cours des quatre dernières décennies, les anti-union-nationalistes ont travaillé avec les pseudo-intellectuels
et la puissance française pour donner aux Camerounais un faux concept
d'eux-mêmes et pour faire dérailler et retarder les changements fondamentaux
que nous avons lutté pour.
3) Les politiciens Camerounais
manifestent les contradictions internes qui ont marqué notre scène politique au
cours des six dernières décennies. Il a été observé avec clarté que notre
politique est principalement une juxtaposition de pratiques anti-francophones,
de tendances anti-anglophones, d'ethnocentrisme, de régionalisme, d'élitisme,
de démagogie et d'intérêt personnel. Peu de nos dirigeants politiques sont des
union-nationalistes dans l'âme même si
l'esprit Camerounais est instinctivement fier de l'identité Camerounaise et
soutient le rêve d'une société Camerounaise désirable. Les différents
politiciens et groupements politiques reflètent très bien l'ampleur de leur
adhésion à ces valeurs contradictoires. Tout de même, peu de nos politiciens
ont indiqué leurs vraies positions sur les différents concepts. Beaucoup
d'entre eux s'identifient insincérément avec aux groupements politiques
populaires dont ils ne partagent pas les idéologies. Un regard sur ces
politiciens peut nous donner un aperçu du dilemme auquel les
union-nationalistes sont confrontés à dans la lutte.
·
Les francophiles ou anglophobes sont ces politiciens qui ont
un penchant excessif pour les valeurs, les coutumes, les personnes, les
institutions et / ou les mœurs françaises. Dans leur excès de zèle, ils
défendent jalousement ou à regret leur goût pour tout ce qui est français en
étant anglophobes dans leur rhétorique et dans leur actions. En plus d'être des
francophiles, ces politiciens sont ouvertement ethnocentriques, népotiques et
égocentriques. C'est clair pour tous que les Francophiles ont dominé et
dominent le système dans l'ancien régime d'Ahmadou Ahidjo et le régime actuel
de Paul Biya.
·
Les homologues des francophiles sont les anglophiles ou les
francophobes. Ils partagent aussi l'ethnocentrisme, le népotisme et
l'égocentrisme des francophiles. Et ils, contrairement aux francophiles,
pensent que l'Angleterre, tout ce qui est Anglais et chaque action Anglaise est
l'idéal. Ils ont été tout autant exclus de la vie politique du pays que les
union-unionistes. Mais beaucoup d'entre eux cachent ou ont caché leurs
tendances anti-françaises pour les avantages et les opportunités offertes par
le système imposé par la France. Le fait que ces francophiles et ces anglophiles se soient blottis dans tous
les principaux groupes politiques rend difficile la réalisation du changement
parce qu'ils constituent la principale force de division dans le pays. Dans
l'accident le plus regrettable de notre histoire, le Cameroun a été dominé par
les régimes minoritaires des francophiles et leurs collaborateurs anglophones.
Le temps a prouvé que cette alliance cauchemardesque et cette gouvernance ont
conduit à la ruine de notre pays à l'état pitoyable qu'il est aujourd'hui. Tous
les vrais union-nationalistes doivent assumer eux-mêmes la responsabilité
d'atténuer les effets de l'amertume et de la méfiance qui existent entre
certains dans nos communautés anglophones et francophones.
·
Une insulte aux esprits progressistes des Camerounais est le
groupe de politiciens dont les partis politiques cherchent à obtenir d'intérêts individuels, tribaux ou des
groupe― ce sont des politiciens qui affichent ouvertement leur mépris de
l'intérêt collectif Camerounais. Le MDR de Diakolle Diasalla, l'UPC renégat
d'Augustine Kodock, le PDC, etc. dominent ce groupe.
·
Les Camerounais sont également conscients d'un autre groupe
ambigu de politiciens qui se sont également blottis dans des groupes politiques
populaires qui ont un caractère national et qui sont considérés comme les
véritables garants du changement. Ces soi-disant amis du peuple sont les plus
haineux des Judases qui ont caché leurs vastes conceptions égoïstes et leurs traits
de francophilisme, anglophilisme, tribalisme, ethnocentrisme et régionalisme
derrière la phrase générale de travailler pour l'intérêt du peuple. Grattez-les
et vous trouverez les ennemis du peuple, leur vrai moi, qui vous regardent
fixement. Cependant, leur impatience et la bonne volonté de la nature les
forceront bientôt à sortir du courant dominant de la lutte.
Les peuples dont les rêves ont été
trahis et dont l'enthousiasme et la dignité ont été minés doivent savoir qu'à
moins que ces piliers de réaction, de conservatisme et de tromperie soient
renversés ou rendus impuissants, nous serions toujours retenus dans nos
véritables efforts de changement. Il faut comprendre que ces forces contre le
changement persisteraient de manière trompeuse afin de maintenir leurs intérêts
égoïstes et leurs motivations partiales. Leur fermeté fait qu'e c'est difficile
pour les masses Camerounaises en difficulté de surmonter leur oppression et
leur traumatisme, les forçant à faire seulement des protestations et des
résistances désespérées, inintelligentes et futiles. L'intérêt des Camerounais
ne serait garanti que dans une situation où ils resteraient totalement engagés
dans leur soutien aux authentiques union-nationalistes Camerounaise (les Kamerunistes)
qui sont les vrais amis du peuple.
4) Une autre série d'ennemis du peuple sont les hommes
d'affaires sans scrupules dont le plan de jeu est de s'imposer économiquement
par des moyens illégaux. Ils font des profits excessifs par l'évasion fiscale,
l'extorsion, la fraude, le racket, la réalisation des bénéfices excessifs, le
double jeu et la complicité dans la destruction gratuite et la vente des
ressources du pays. Ces gens d'affaires sans scrupules sont indifférents au
fait qu'ils dirigent le pays vers le bas. Le fait qu'ils soient en alliance
avec le régime sans scrupules de Biya et qu'ils redoutent tout changement qui
les obligerait à faire des affaires propres fait d'eux les ennemis de la cause
du Nouveau Cameroun. La plupart de leur argent est caché dans des banques
étrangères parce qu'ils craignent que le changement inévitable conduise à la
confiscation. Un regard critique sur les activités des hommes d'affaires sans
scrupules révèle qu'ils drainent plutôt qu'ils ne contribuent à l'économie Camerounaise.
Ils devraient être découragés ou légalement handicapés s'ils refusent de faire
des affaires de manière propre dans le Cameroun Nouveau. Ils sont une influence
corruptrice à l'esprit d'entreprise progressiste, et ils posent comme un
obstacle majeur au changement et à la modernisation. Ce convient de noter
qu'ils placent un mauvais préséance pour les hommes d'affaires humanisés et progressistes
qui émergeraient du nouveau système qui émergerait du changement fondamental,
les nouveaux hommes d'affaires dont les activités économiques seraient
également destinées à soulager les normes du peuple Camerounais.
5) Pas moins un obstacle puissant au
changement est le fonctionnaire. Depuis soixante ans, les nationalistes
radicaux, les intellectuels, les gestionnaires honnêtes et les administrateurs
compétents ont été si facilement transformés en fonctionnaires du gouvernement
qui se consolent en pensant qu'ils travaillent pour le peuple et se
débrouillent bien dans le cadre de la routine de bureau dans le système
corrompu. Ils utilisent cette sens de bonté déclarée pour justifier leur
inertie politique et le respect des politiques du régime de Paul Biya. Le fait
que ces fonctionnaires aient donné leur allégeance inconditionnelle au système
imposé par la France et le régime de Biya fait qu'il leur est difficile de
lutter pour leur intérêt bien mérité du gouvernement. Cette difficulté
auto-créée émane du simple fait que ces fonctionnaires ont toujours cru qu'une
alliance sainte existe entre eux et les régimes, une alliance où ils devraient
défendre le système même s'il était devenu irrémédiablement mauvais. Même si
c'est évident que le régime de Biya a rompu unilatéralement l'alliance, ces
fonctionnaires sont toujours dans l'inertie politique. A la suite du fait
qu'ils aussi ont été les ennemis du peuple dans leurs actions et leurs
adversaires du changement dans leurs intérêts passés, ils ont maintenant du mal
à tenir compte de l'appel général au changement et à rejoindre les gens des
rangs desquels ils viennent. Cette timidité et cette fierté stupide des
fonctionnaires ne font que ralentir le vent du changement, malgré le fait que
la réalité exige une alliance entre eux et le peuple.
6) Les problèmes de leadership ont été la maladie infantile
du Cameroun depuis la réunification et le soi-disant indépendance. Le fait que
ses véritables dirigeants Camerounaises, soutenus par son peuple, aient été
massacrés, exilés, mis à l'écart et aient été intimidés à la soumission par la France
et des régimes fantoches Française d' Ahmadou Ahidjo et puis de Paul Biya, nous
a laissé avec la malédiction de faux dirigeants. Oui, les six dernières
décennies l'ont indiqué. Le spectre du leadership au Cameroun est un conflit de
quatre types de leaders:
·
Nous avons les mauvais dirigeants dont les directions ont
fait beaucoup pour détruire le mode de vie et les valeurs progressistes du
peuple Camerounais. L'usurpateur Paul Biya qui préside les affaires dans le
pays en tant que président du Cameroun est un mauvais leader au sens classique
du terme, et rivalise avec son prédécesseur dans ce domaine. D'autres mauvais
dirigeants, mais de moindre négativité sont des personnalités politiques Camerounaises
comme Augustine Kodock, Gustav Esaka, Diakolle Diasala, Achidi Achu et Bello
Bouba Miagari.
·
Les leaders brillants sont également dominants sur la scène
politique Camerounaise. Ces dirigeants parviennent à faire eux-mêmes attirant
au peuple même en dépit de leurs véritables intentions et convictions. Ce sont
les démagogues et les renégats des idéaux auxquels ils s'associent. Dans ce
groupe se trouvent des figures comme Ahmadou Ahidjo, Solomon Tandeng Muna, Mayi
Matip, Hogbe Nleng, Peter Musonge, Woungly Masaga et d'autres personnalités
politiques bruyantes mais insignifiantes. Moins visibles sont les renégats des
partis populaires qui se font passer pour des union-nationalistes.
·
Les figures politiques intelligentes ne sont pas absentes du
jeu politique. Ils dépassent les gens et leurs valeurs, et défient leurs
croyances à travers des manœuvres politiques qui ne servent que leur intérêt.
Les leaders intelligents font réfléchir, regarder et travailler dans la
direction de leur intérêts, de leur ego et de leur convictions, combinant
parfois ses efforts avec des dons et d'autres gestes bienveillants
inauthentiques. Il est regrettable que de nombreux Camerounais aient subi un lavage
de cerveau pour chérir ces dons. Ahidjo et ses disciples dirigés par Bello
Bouba Maigari sont les maîtres de cette tromperie.
·
Les sages sont les types de dirigeants que le Cameroun a été
le plus privé de. Ils sont des leaders qui sont réalistes dans leurs relations
avec le peuple. Ils comprennent les difficultés, les espoirs, les peurs, les
forces et les faiblesses des gens et essaient de les aider à réaliser leurs
rêves. Ce sont les vrais amis du peuple, les véritables union-nationalistes
depuis l'époque de Martin Paul Samba jusqu'aux générations des dirigeants
historiques de l'UPC et jusqu'à nos temps contemporains. Mais on peux dire que
malheureusement pour la lutte Camerounaise, aucun des dirigeants sages n'a
jamais été autorisé à mobiliser le soutien de la majorité des Camerounais pour
diriger le pays. Nous tenons les marionnettistes français et les régimes
fantoches d'Ahidjo et de Biya responsables de cela.
7) Aussi déprimant que cela puisse paraître, un autre groupe
d'ennemis du peuple est le porte-drapeau égocentrique. Ce sont les Camerounais qui se démarquent en tant que les
artistes, les joueurs, les écrivains,
les scientifiques et les représentants du pays à l'étranger qui, dans la quête
de la gloire, cachent la détresse du peuple Camerounais derrière la façade du
succès. Ils ne défendraient pas l'intérêt des masses qui luttent si cela
signifie travailler contre leurs intérêts ici et à l'étranger.
8) Pour être honnête avec nous-mêmes, nous les masses qui
luttent nous posent aussi comme un obstacle au changement. Nous avons souhaité
la destruction du système corrompu, dégradant, oppressif et inhumain que la France
a imposé sur le Cameroun sans nous débarrasser des mauvaises habitudes, valeurs
et mentalités reconnues que nous avons acquises du système. Nous n'avons même
pas commencé à vivre, à penser et à travailler selon les modèles que nous
exigeons de la nouvelle société que nous avons l'intention de construire. C'est
possible que même si nous nous débarrassons du système actuel, nous nous trouvions
incapables d'instituer le changement complet dont nous avons besoin parce que
la plupart d'entre nous peuvent continuer à penser, à agir et à vivre de la
façon que les régimes fantoches ont déformé nos esprits en train de faire. À
bien des égards, nos mots seuls ont changé sans un changement correspondant en
nous-mêmes. Pour que nous réalisions nos rêves, nous sommes censés correspondre
à notre changement de mots avec un changement dans les modes de pensée et dans
les actions. Si non, nous resterions nos pires ennemis.
Une revue sincère des activités politiques au Cameroun depuis
le 26 mai 1990 révèle que le mouvement pour le changement a connu des reculs
temporaires dans la troisième phase de la lutte Camerounaise. Ces échecs sont
dus aux actions des anti-union-nationalistes, des pseudo-intellectuels, des
politiciens sans scrupules, des hommes d'affaires vermineux, des fonctionnaires
inconscients, des chefs névrosés avec un bon degré d'intelligence, d'éclat et
de cruauté, ainsi que des majorité des Camerounaises souffrant
d'incompréhension. Sans éclaircir nos rangs, sans être conscients de la
discipline et l'appliquer d'autant plus, sans réévaluer nos engagements et nos
objectifs, et sans humaniser notre moi déshumanisé, nous risquons d'errer un
peu plus longtemps dans le désert de sans but, de l'inutilité et de
l'incompréhension. Même lorsque nous arrivons au changement inévitable, nous
pouvons être surpris de constater que nous sommes incapables d'exploiter
pleinement notre potentiel à cause de nos anciens liens avec la mentalité et le
système déshumanisants de l'après-indépendance.
LE 24 NOVEMBRE
1994 Janvier Tchouteu
Janvier Tchouteu, auteur de «
Le Cameroun: Le Cœur Hanté de l’Afrique (French Edition)
French Edition | by Janvier Tchouteu
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