Paul Biya et une partie de sa suite qui font du Cameroun le pays le plus mal géré au monde
Vous savez que c'est un pays malade
alors qu'il n'a eu que deux chefs d'État en 74 ans d'histoire en tant qu'État
soi-disant indépendant. Vous savez que sa maladie est chronique et dégénérative
alors que le président actuel est à la tête de l'État depuis quarante-deux ans
et qu'il est à la tête du pouvoir depuis plus de cinq décennies, soit en tant
que premier commandant, soit en tant que commandant en second, alors que le
pays n'est pas une monarchie. Mais on se demande alors que quelque chose ne va
pas dans la psyché du peuple du pays alors que l'actuel chef de l'État n'a
guère été impliqué dans la gestion quotidienne du pays pendant la majeure
partie de ces quatre décennies, ce qui lui a valu le surnom de « président
absent de l'Afrique » pour avoir passé la plupart de son temps à l'étranger
comme s'il ne voulait pas vivre dans le pays qui a dégénéré en enfer sous sa
direction.
Ce pays est le Cameroun, une entité géopolitique en
Afrique diversement décrite comme « l'Afrique en miniature » et « le microcosme
de l'Afrique ; c'est mon pays bien-aimé qui, en raison de son dynamisme et de
son développement rapide au cours des trois premières décennies de la
colonisation allemande, était appelé « La Perle africaine », avant
d'être conquis et divisé par la Grande-Bretagne et la France pendant la
Première Guerre mondiale ; c'est la seule partie de l'Afrique où ceux qui se
sont battus, ont fait campagne et ont voté pour sa libération, son indépendance
et sa réunification n'ont jamais été autorisés à prendre les leviers du pouvoir
et à faire de l'État le pays de leurs rêves. C'est la seule entité géopolitique
en Afrique où ceux qui sont au pouvoir sont ceux ou les héritiers de ceux qui
ont été mis là par les forces étrangères qui ont vaincu les patriotes
camerounais qui se sont battus pour libérer la terre. Ce qui explique pourquoi
le président camerounais, comme son prédécesseur, est un compradore.
L'asphyxie du Cameroun sous le système imposé par la
France dure depuis deux générations maintenant. Il a déformé les nobles valeurs
autrefois défendues par la société camerounaise, et il a engendré une nouvelle
culture de double pensée, de double langage, de paresse et de déconnexion entre
le travail acharné et le succès qui risque de hanter le Cameroun pour toujours
si on le laisse persister pendant une autre génération. Le système doit être
remanié maintenant. Après tout, c'est le désir de l'écrasante majorité des
Camerounais de toutes les régions, ethnies, religions et races du Cameroun.
C'est le désir de plus de 95 % de la population camerounaise, et de près
de cent pour cent des Camerounais qui ont été contraints de vivre à l'étranger.
C'est pourquoi, en remaniant le système et en fondant le « Nouveau Cameroun »
sur la base des idéaux patriotiques du Kamérunisme (union-nationalisme
camerounais) que les nationalistes civiques du pays ont épousés pendant plus
d'un siècle sous différentes formes (sous Martin Paul Samba/ Rudolf Duala Manga
Bell de 1910-1914, sous l'UPC/KNDP de 1948-1971, et la faction
civique-nationaliste du FDS historique de 1990-1997), est la seule bonne affaire du Cameroun s'il
doit avoir un avenir prometteur.
Cependant, une réalité se profile. Le système imposé par
la France existe depuis plus de sept décennies, les politiciens et leurs
successeurs qui ont été mis au pouvoir par la France colonialiste et qui ont
travaillé comme des marionnettes de la France néo-colonialiste contemporaine
sont ou étaient ces Camerounais ou leurs héritiers qui n'ont joué aucun rôle
--- que ce soit en tant que modérés ou radicaux --- dans la campagne de
1955-1970 et la guerre de libération de l'UPC,
qui, même s'il n'a pas réussi à assurer le transfert du pouvoir des
mains des Français à la direction de l'UPC, est louable pour sa persistance qui
a forcé l'Empire français à accélérer le calendrier de transfert de
souveraineté à ses marionnettes sous Ahmadou Ahidjo, transfert qui a conduit à
la pseudo-indépendance du Cameroun français le 1er janvier, 1960, la réunification du Cameroun méridional
britannique et de l'ancien Cameroun français un an plus tard, et
l'établissement forcé d'un État policier (ce qui est aujourd'hui le système anachronique
du Cameroun imposé par la France) pour imposer le règne des marionnettistes
français et de leurs marionnettes qui n'ont jamais vraiment eu la moindre idée
de ce que sont les véritables intérêts du Cameroun.
Nous sommes déjà dans la troisième génération de la
zombification et de la déshumanisation des Camerounais par la mafia politique
en France qui a créé et maintient le système anachronique qui dérange l'un des
peuples les plus dynamiques d'Afrique ; l'ingénierie sociale des Camerounais
pour en faire un peuple docile et politiquement désordonné sans sens de
l'orientation est presque complète. Le régime de 42 ans du compradore Paul Biya
et le règne de vingt-quatre ans de son prédécesseur Ahmadou Ahidjo se distinguent
comme des symptômes majeurs mettant en évidence le degré de la maladie
politique, de l'infection sociale, de l'absurdité économique et de
l'enfoncement collectif du Cameroun dans l'abîme. La FrancAfrique, la
mafiafrique, le système des compradores imposé par la France au Cameroun, les
régimes Ahidjo-Biya qui se sont comportés comme des nazi-kapos sur les
Camerounais, et tout le dépositaire qui alimente le système arriérateur sont un
affront à la dignité des Camerounais bienpensants qui sont dans l'écrasante
majorité et qui veulent un pays humain avec un sens de la direction et de la
responsabilité.
Le Cameroun et les Camerounais sont à moins de deux
décennies de l'achèvement du processus d'ingénierie sociale qui ferait d'eux un
peuple zombifié dans le but de servir des forces extérieures qui n'ont pas
l'intérêt du Cameroun à l'esprit. À moins que nous ne commencions à penser et à
agir en tant que Camerounais patriotes qui défendent les idéaux
civiques-nationalistes du Kamérunisme ; et tant que nous ne comprendrons pas
que notre salut ne viendra que lorsque nous agirons tous ou la plupart d'entre
nous en équipe pour « Le Nouveau Cameroun », indépendamment de la tribu, de
l'ethnie, de la religion, de la langue ou de la région à laquelle nous nous
identifions, nous ne serons pas en mesure d'inverser les tendances politiques,
économiques, sociales et démographiques actuelles qui, associées à cette
nouvelle culture du « manque de respect,
l'incrédulité, le désordre, la déshumanisation et le nihilisme », ainsi
que l'idéologie croissante de la « mort », promettent de faire du Cameroun un
État failli et des Camerounais un peuple désordonné qu'aucun véritable patriote
ne peut libérer. Simplement, arrêter les marionnettes de la mafia
étrangère, de la France et de leurs compradores camerounais qui n'ont joué
aucun rôle ou sont les héritiers de ceux qui n'ont joué aucun rôle dans la
libération du Cameroun, est notre seul marché avec notre salut et la
restauration de notre dignité et de notre sens du but.
Le démantèlement du système imposé par la France et la
fondation du « Nouveau Cameroun » doivent être accomplis en une décennie si
nous voulons sauver notre Cameroun potentiellement grand qui a été conçu pour
devenir le prototype et le noyau de la « Nouvelle Afrique ». Il s'agit de
mettre fin à la gérontocratie et de déjouer une autre supercherie qui
impliquerait que Paul Biya et ses marionnettistes français choisissent
quelqu'un qui lui succéderait et continuerait le système arriéré des
compradores (colonialisme compradore) que plus de 90 % des Camerounais
détestent.
Janvier Tchouteu Octobre 24,
2024
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