Tuesday, June 11, 2019

La Voie Révolutionnaire de la Lutte Camerounaise pour la Démocratie, la Liberté, l'Harmonie Sociale et la Liberté Economique

Les révolutions sont nées lorsque le processus d’évolution ou de réforme et la volonté de changement, de progrès, de compromis et d’une paix juste sont arrêtés, entravés et réprimés par une minorité sans scrupule qui est égoïste, exploiteuse, détachée, discriminatoire et riche; et obtient enfin une réaction décisive, spontanée, déterminée et unie de la part des masses opprimées, trompées et en lutte exigeant un changement immédiat et radical du statu quo qui symbolise le système. L'humanité a connu des révolutions sous leurs différentes formes. Certains ont été idéologiques, religieux, économiques et sociaux; tandis que des actions moins générales telles que les actions des syndicats et de certains groupes marginalisés ont également eu leurs effets. Certains ont été violents, d'autres ont été pacifiques.
La lutte Camerounaise d'aujourd'hui, qui est dans sa troisième phase de libération réelle du pays et visant au progrès de ses enfants, se trouve dans une jonction révolutionnaire. C'est dans une jonction révolutionnaire après "dix" décennies de compromis évolutionnaire, de délires de réforme et de legs perfides de plusieurs luttes révolutionnaires échouées ou prématurées; et les sept dernières années au cours desquelles nous avons amorcé un processus de réforme illusoire. Cette voie culminante de rhétorique politique, d'expositions, de manœuvres, d'opposition et de plans de réforme controversés est parvenue à sa conclusion logique imposée dictée par le régime de Paul Biya et le système impose par la France au Cameroun. Oui, les aspects de la lutte Camerounaise qui exigeaient une voie d'évolution ou de réforme ont survécu à leurs buts. Ils ont dévoilé la nature diabolique, ethnocentrique, népotique, corrompue, oppressive, répressive et anti-peuple non seulement du régime de Biya, mais également du système et de ses commanditaires externes. La lutte à travers l'évolution historique a finalement été portée à la jonction, où la seule issue vers la démocratie, la liberté, la liberté, l'unité véritable, la prospérité, la plénitude et l'acceptation des Camerounais au sein de la communauté des nations est celle de la révolution avec ses vastes dimensions économiques, sociales, politiques et culturelles.
Aujourd’hui, plus que tout autre moment de notre histoire, les Camerounais qui sont prédisposés à voir, ceux qui ne le sont pas et qui doivent être convaincus par les signes visibles, et ceux qui ont dû être submergés par la dure réalité, sont maintenant dans la majorité en acceptant le fait qu'il est vain de s'engager dans une lutte pour changer le Cameroun sur la voie dictée par le système anachronique au Cameroun sous le régime de Paul Biya, une système qui est dirigé par la faction néo-colonialiste dans l'establishment politique français qui a un siège à l'Elysée . Les masses en lutte ont fini par comprendre que la liberté, la démocratie, la responsabilité, la loi, la stabilité et le progrès ne peuvent être réalisés au Cameroun seulement par une révolution. Mais comme c'est la logique de la réalité, ce moment de réalisation, cet aube d'une situation révolutionnaire est un moment:

·         de l'inventaire
·         du ​​développement de formulations de pensée.
·         Et de l'intensification d'enthousiasme révolutionnaire au sein des soldats révolutionnaires, de la classe révolutionnaire dans toutes ses couches et des amis de la révolution.

Le fait que le régime de Biya a abandonné toute prétention et a indiqué sa détermination à maintenir le pouvoir contre le souhait de la majorité de Camerounais qui constituent les masses en lutte, en souffrance, exploitées, patriotiques et dynamiques; le fait que le régime de Paul Biya, qui est aujourd'hui le gardien du système obsolète imposé par la France , a mis un terme à l'évolution démocratique et a initié un retour accéléré à une répression totale, complète et sans cœur, à un état d'autocratie et de dictature d'avant l'indépendance; est évidement un affront à l’ensemble du peuple Camerounais, un affront qui fait fi de leur dignité, de leurs espoirs et de leurs aspirations. Cette régression de l'évolution matérielle et spirituelle du Cameroun ouvre une phase inévitable de conflit dans nos vies:

·         Devons-nous nous rendre aux décennies de torts du système et du régime de Biya, permettant ainsi d'enterrer nos espoirs de démocratie, de progrès et d'avenir, afin que même nos enfants nés et non nés deviennent des victimes?

·         Sinon, devons-nous accepter nos responsabilités et confronter le système et le régime de Biya, le réduire une fois pour toutes et l'enterrer afin que les enfants Camerounais ne soient pas hantés par son héritage?

Accepter la première option est une capitulation dans sa pire forme. C'est un abandon de nos droits, de notre dignité, de notre liberté et de nous-mêmes à la dictature et à l'autocratie de Paul Biya. C’est une acceptation que nous sommes prêts à être enchaînés pour l’éternité, et que nous sommes même prêts à sacrifier les chances de nos enfants pour un meilleur Cameroun, pour les éraflures que le régime de Biya nous donne. En bref, nous abandonnerions l'espoir d’un avenir en échange de l’esclavage et de l’absence d'une place dans la civilisation mondiale. Nous trahirions le Cameroun. Ceux qui ont accepté la deuxième option ont accepté la dure réalité qu'il n'y a pas de démocratie au Cameroun, alors même qu'il existe une politique multipartite, qu'il ne peut y avoir de changement démocratique dans un système pseudo-démocratique. C'est un rejet du mauvais système, du régime de Biya et de toutes les formes de son existence. C'est un rejet de son inhumanité; un mantra qu'un homme ne devrait pas être opprimé, réprimé, exploité, dégradé, humilié et discriminé par un autre. Ce rejet est une auto-rédemption de notre liberté et de notre potentiel de l'étouffement d'un autre, une affirmation de notre droit d'accéder à notre cerveau et à nos mains afin de nous élever à nos potentiels.
Les partisans de l'option révolutionnaire sont les union-nationalistes qui, dans leur développement psychosocial avancé, placent l'intérêt général du Cameroun et de la société, pour le progrès, au-dessus de leur intérêts personnel. Ces union-nationalistes jugent les autres Camerounais sur la base de leur nature patriotique dans la manifestation de leur identité Camerounaise dépassant leur identité religieuse, ethnique, linguistique, régionale et de clan, ainsi que de certains liens sociaux. Dans leur enthousiasme révolutionnaire, ces nationalistes patriotes consciencieux ne considéreraient pas comme un sacrifice de risquer leur vie pour la libération du Cameroun. On les trouve parmi l'intelligentsia, les fonctionnaires, les agriculteurs, les ouvriers, les commerçants, les hommes d'affaires, les chômeurs, les étudiants, ceux des forces de sécurité et de l'armée, les transporteurs et les bons Samaritains. Ce sont tous des patriotes qui ont considéré l’allégement du bien-être de la nation au-dessus des allégements individuels ou des allégements de groupes. Ce sont les nouveaux Camerounais, les union-nationalistes qui, dans leur conscience psychosociale avancée, ont compris que la voie révolutionnaire est la seule voie pouvant assurer la libération totale, universelle et complète du Cameroun.
Oui, aujourd'hui plus que jamais, encore plus qu'à l'ère de la lutte de libération infructueuse de l'UPC, nous sommes venus à accepter le fait que la voie révolutionnaire est la seule option qui nous reste, que nous devrions rompre avec tous les aspects négatifs de notre passé, qui est une incarnation du système impose par la France , un system jamais choisi par les Camerounais. Nous avons épuisé la lutte politique au cours d'un processus qui a duré trois décennies et qui a permis de révéler la nature rétrograde et antidémocratique du système aux Camerounais et au reste du monde, un système dont le visage est aujourd'hui le régime de Biya. Mais alors, nous devons réaliser que la révolution Camerounaise ne peut être réalisée que par une évolution psychosociale des Camerounais en hommes nouveaux les union-nationalistes qui, dans leur patriotisme, doivent assurer l'organisation, la discipline, la solidarité, la coopération, la transparence, l'unité, un sens d'un objectif commun et le dynamisme de faire partie de notre quotidien au-delà des intérêts linguistiques, ethniques, religieux, idéologiques, personnels ou de groupes. Ceci est incarné dans l’idée centenaire Camerounaise de notre union-nationalisme, la seule idée psychosociale avancée et globale qui transcende toutes les barrières sociales, politiques et culturelles. Ce n’est qu’en acceptant et en appliquant les idéaux de notre uinon-nationalisme que nous pourrons déterminer le rythme de la lutte révolutionnaire et en assurer la réalisation. Et même après cela, les Camerounais devront s’assurer que les objectifs révolutionnaires sont conformes à la réalité Camerounaise.
Il a été observé que ce n’est qu’avec ce sens de l’orientation que notre pays qui est potentiellement génial pourra prendre la place qui lui revient en Afrique et contribuer à ce que notre continent prenne sa place légitime dans la civilisation mondiale. Il est de notre devoir de le faire en nous révolutionnant et en poursuivant le rêve Camerounais longtemps attendu qui appelle à un changement total, complet et universel du système.


Janvier Tchouteu               Juin 1997


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